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Le Symbolisme
article d'Oswald Wirth (octobre 1912)© France-Spiritualités™
Cet article a paru originellement dans le N°1 de la revue Le Symbolisme (octobre 1912). Il a été ressaisi et corrigé par France-Spiritualités. Dans cet article d'introduction, Oswald Wirth expose les buts de cette nouvelle revue, dont il entend faire l' « Organe du mouvement universel régénération initiatique de la Franc-Maçonnerie ».
Il a paru difficile de mieux indiquer le programme de la présente revue qu'en l'intitulant: "Le Symbolisme". Le mot, en effet, n'était-il pas inscrit sur l'étendard qui fut levé, pour la première fois, en 1883, parle F:. BLATIN ?
La Maçonnerie française ne songeait alors qu'à se moderniser. Dédaignant le passé, elle rompait avec les anciens usages, les déclarant périmés, et s'attaquant avec une véritable fureur iconoclaste aux rites incompris et aux symboles inexpliqués.
Comme orateur du Convent de 1883, le F:. Blatin eut l'immense mérite de signaler le péril avec une lucidité, à laquelle nous avons tous, depuis, rendu hommage. Grâce à son inébranlable ténacité, il sut résister au courant dévastateur, qui semblait vouloir ne rien laisser subsister des vieilles traditions maçonniques. Bientôt il ne fut plus seul, car il ne tarda pas à convertir au symbolisme l'élite de la Maçonnerie française.
Une ère nouvelle s'ouvrit alors. Vieux et jeunes, nous apprîmes peu à peu que les symboles sont la base même de la Maçonnerie, qui est avant tout symbolique. Ce fut le signal d'un revirement. Respectant désormais comme précieux ce que nous avions été tentés de supprimer, nous nous sommes appliqués à approfondir nos symboles, et nous en avons dégagé une philosophie à la fois nouvelle et vieille comme la pensée humaine.
C'est de cette sagesse que s'inspirera la présente publication, très modeste par son format et le nombre de ses pages, mais ambitieuse dans l'objectif qu'elle se propose.
Il s'agit, en effet, d'achever en France l'œuvre du F:. Blatin, tout en travaillant, dans le monde entier, à la régénération initiatique de la Franc-Maçonnerie.
Notre institution est arrivée à l'âge où elle doit prendre conscience d'elle-même. La période de son développement instinctif est close : il lui faut maintenant discerner nettement son but, et savoir par quels moyens d'action il est réalisable. Le passé doit nous livrer le secret de l'avenir, en ce sens, qu'il nous appartient de retrouver la Parole perdue de la véritable connaissance initiatique.
Sans doute, il ne saurait être question d'imprimer ce qui ne doit pas être lu par des personnes étrangères à notre Ordre. Toute publication tombe forcément dans le domaine public. Mais, sans trahir aucun secret, il est possible d'instruire ceux qui ont droit à l'instruction. Le symbolisme est en cela une suprême ressource. Il nous permettra de tout dire, sans commettre la moindre indiscrétion.
Tout en écrivant pour les initiés, nous nous efforcerons d'ailleurs d'être instructifs pour tous nos lecteurs, fussent-ils nos adversaires. Nous voudrions pouvoir mettre chacun à même de se faire une opinion impartiale sur la Franc-Maçonnerie, dont nous ne ferons aucunement l'apologie systématique. Comme institution purement humaine, elle a ses faiblesses et ses petits côtés. Ce n'est pas à nous à les dévoiler, mais nous chercherons à faire notre profit des reproches justifiés que nous sommes susceptibles d'encourir. Un ennemi vigilant à guetter nos erreurs peut nous rendre de précieux services.
Nous nous proposons enfin de répondre, dans cette revue, aux questions d'ordre maçonnique qui nous seront posées, et cela en faisant appel aux lumières des FF:. les plus compétents.
Nous espérons ainsi rendre de réels services et mériter l'appui, tant moral que matériel, d'un nombre toujours croissant de Loges et de Maçons.
Oswald Wirth
La Maçonnerie française ne songeait alors qu'à se moderniser. Dédaignant le passé, elle rompait avec les anciens usages, les déclarant périmés, et s'attaquant avec une véritable fureur iconoclaste aux rites incompris et aux symboles inexpliqués.
Comme orateur du Convent de 1883, le F:. Blatin eut l'immense mérite de signaler le péril avec une lucidité, à laquelle nous avons tous, depuis, rendu hommage. Grâce à son inébranlable ténacité, il sut résister au courant dévastateur, qui semblait vouloir ne rien laisser subsister des vieilles traditions maçonniques. Bientôt il ne fut plus seul, car il ne tarda pas à convertir au symbolisme l'élite de la Maçonnerie française.
Une ère nouvelle s'ouvrit alors. Vieux et jeunes, nous apprîmes peu à peu que les symboles sont la base même de la Maçonnerie, qui est avant tout symbolique. Ce fut le signal d'un revirement. Respectant désormais comme précieux ce que nous avions été tentés de supprimer, nous nous sommes appliqués à approfondir nos symboles, et nous en avons dégagé une philosophie à la fois nouvelle et vieille comme la pensée humaine.
C'est de cette sagesse que s'inspirera la présente publication, très modeste par son format et le nombre de ses pages, mais ambitieuse dans l'objectif qu'elle se propose.
Il s'agit, en effet, d'achever en France l'œuvre du F:. Blatin, tout en travaillant, dans le monde entier, à la régénération initiatique de la Franc-Maçonnerie.
Notre institution est arrivée à l'âge où elle doit prendre conscience d'elle-même. La période de son développement instinctif est close : il lui faut maintenant discerner nettement son but, et savoir par quels moyens d'action il est réalisable. Le passé doit nous livrer le secret de l'avenir, en ce sens, qu'il nous appartient de retrouver la Parole perdue de la véritable connaissance initiatique.
Sans doute, il ne saurait être question d'imprimer ce qui ne doit pas être lu par des personnes étrangères à notre Ordre. Toute publication tombe forcément dans le domaine public. Mais, sans trahir aucun secret, il est possible d'instruire ceux qui ont droit à l'instruction. Le symbolisme est en cela une suprême ressource. Il nous permettra de tout dire, sans commettre la moindre indiscrétion.
Tout en écrivant pour les initiés, nous nous efforcerons d'ailleurs d'être instructifs pour tous nos lecteurs, fussent-ils nos adversaires. Nous voudrions pouvoir mettre chacun à même de se faire une opinion impartiale sur la Franc-Maçonnerie, dont nous ne ferons aucunement l'apologie systématique. Comme institution purement humaine, elle a ses faiblesses et ses petits côtés. Ce n'est pas à nous à les dévoiler, mais nous chercherons à faire notre profit des reproches justifiés que nous sommes susceptibles d'encourir. Un ennemi vigilant à guetter nos erreurs peut nous rendre de précieux services.
Nous nous proposons enfin de répondre, dans cette revue, aux questions d'ordre maçonnique qui nous seront posées, et cela en faisant appel aux lumières des FF:. les plus compétents.
Nous espérons ainsi rendre de réels services et mériter l'appui, tant moral que matériel, d'un nombre toujours croissant de Loges et de Maçons.
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