Calchas, fils de Thestor, un des
Argonautes, reçut d'
Apollon
la science du présent, du passé et de l'avenir. L'armée des Grecs qui se rassemblait pour le siège de
Troie le prit pour son grand-prêtre et son devin. Ayant vu monter sur un
arbre un
serpent qui, après avoir dévoré neuf petits
oiseaux dans un nid et leur mère, avait été ensuite changé en pierre, il prédit que le siège durerait dix ans. C'est lui qui, pour obtenir les vents favorables à la flotte retenue dans le port d'
Aulis, conseilla le sacrifice d'
Iphigénie ; lui encore qui, pour faire cesser la peste, fléau terrible qui décimait l'armée sous les murs de
Troie, conseilla au roi
Agamemnon de renvoyer
Chryséis à son père,
Chrysès,
prêtre d'Apollon.
Il ne se passait rien d'important qu'on ne prît d'abord son avis. Après la ruine de
Troie, il retourna dans sa patrie avec
Amphiaraüs, et vint à Colophon en Ionie. Sa destinée était de mourir aussitôt qu'il aurait trouvé un devin plus habile que lui. Il mourut, en effet, de chagrin, dans le
bois de Claros consacré à
Apollon, pour n'avoir pas pu deviner les
énigmes d'un autre devin nommé Mopsus.
Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine
Dom Antoine-Joseph Pernéty Devin fameux de l'armée des Grecs, qui, aidés de ses conseils, firent de grands exploits contre les Troyens. Il indiqua aux premiers le moyen d'apaiser le courroux de
Diane, et prédit que la ville de
Troie ne pourrait
être prise qu'après la neuvième année du siège, sur ce qu'un
dragon avait dévoré en leur présence neuf petits moineaux et leur mère.
Calchas mourut de chagrin pour avoir trouvé un certain
Mopse plus habile que lui dans l'art de deviner. Voyez les
Fables Egyptiennes et Grecques dévoilées, livre 6.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.