DU GRADE DE ROSE-CROIX
Origine du Rose-Croix ou la Maçonnerie chrétienne
Après l'apparition de la Francmaçonnerie à
Londres, en 1717, les
Jésuites,
voyant les progrès rapides que faisait
partout l'association naissante, prévirent sa durée et le parti qu'on pouvait tirer d'une telle puissance. Ils résolurent de s'en emparer, la jugeant
éminemment propre à servir leur dessein secret d'arriver à la domination universelle, sous le voile de l'ordre du
Temple, dont ils auraient récupéré les biens, en y intéressant les maçons
initiés à leur plan. On mit la main à l'uvre. Ramsai les aida, en créant, en 1728, à l'aide d'une
fable sur les
croisades, trois grades
templiers qui furent rejetés à Londres et admis à
Paris ; car parler en loge des
croisades, c'était attirer l'attention des maçons de divers pays sur une entreprise qui avait été toute chrétienne, et disposer, en quelque sorte, les
esprits en faveur du projet qu'on cherchait à exécuter et qui consistait à
christianiser l'universalité des maçons. Mais, pour atteindre ce but si désiré, il devenait indispensable de leur inculquer la même foi
religieuse, et l'on imagina d'inventer le grade de
Rose-Croix,
espérant bien, au moyen d'un secret merveilleux qu'on y introduirait (
celui
de faire de l'or), puis à la faveur du titre magnifique de SOUVERAIN
PRINCE ROSE-CROIX et des privilèges qui y sont attachés, de capter la grande majorité des maçons. En France, on rechercha le titre et les décors avec empressement ; on se soumit aux
génuflexions ; mais l'intention et l'
esprit du grade furent sans effet.