Sinon

Dictionnaire M. Bescherelle
Conjonction (composée de si et de non)
Autrement, faute de quoi, sans quoi.
Faites ce qu'il veut, sinon n'en attendez aucune grâce. Cessez ce discours, sinon je me retire. Si vous êtes sage, je vous récompensaerai, sinon, non.
Si l'on vous indique un pays où les hommes soient presque parfaits, quittez tout pour aller y vivre ; sinon, restez chez vous. (Boiste)

Sinon :
Si ce n'est.
Que lui dites-vous, sinon une injure ? Qu'est-ce que solliciter un juge, sinon douter de sa justice ou de ses lumières ? Il ne se mêle de rien, sinon de manger et de boire. Je ne sais rien, sinon qu'il a été tué.
Qu'est-ce que la presse, au temps moderne, sinon l'arche sainte ? (Michelet)

Qui peut de vos desseins révéler le mystère,
Sinon quelques amis engagés à se taire ?
(Racine)

Sinon... au moins, du moins :
Faites ce que je vous demande, sinon par devoir, du moins par pitié pour moi.
Ils répondirent qu'il fallait rétablir l'équilibre rompu, qu'il fallait le rétablir sinon sur le continent, où il était tout à fait détruit, au moins sur l'Océan. (Thiers)

Sinon :
Grec fameux par ses artifices et ses fourberies. Il fit partie de l'expédition des Grecs contre la ville de Troie. La dixième année du siège, les Grecs feignirent de se retirer, et Sinon se laissa prendre par les Troyens, leur disant qu'il venait chercher un refuge auprès d'eux. Il gagna tellement leur confiance qu'il parvint à faire entrer le cheval de bois dans la ville.

Sinon :
Se prend comme substantif commun pour désigner un fourbe adroit.
C'est un Sinon. Quel Sinon !  M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 1330.

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