Biographie universelle ancienne et moderne Sainte Aldegonde naquit en 630 à
Cousolre dans le Hainaut (aujourd'hui arrondissement d'Avesne).
Son père, nomme Walbert, était du sang royal de France ; sa mère, Bertilie, appartenait aussi à une race
illustre, et, selon quelques écrivains, à celle des rois de
Thuringe.
Déterminée à vivre dans le
célibat religieux, elle quitta la maison paternelle et se réfugia après de sa sur, sainte Vaudru, qui venait de fonder un
monastère à
Mons, connu alors sous le nom de Châteaulieu (
Castri-Locus). Bientôt ses parents la rappelèrent, en promettant de lui laisser toute
liberté de suivre les mouvements que
Dieu lui avait inspirés. Elle demeura donc dans le châteaux de
Cousolre, où elle continua de donner l'exemple de toutes les vertus. Après y avoir vu mourir saintement les auteurs de ses
jours, elle se rendit à l'
abbaye d'
Hautmont, prit le voile des mains de
saint Amand, évêque de Maestricht, et de
saint Aubert,
évêque de
Cambray. Ce fut alors qu'elle consacra sa fortune à l'érection d'un
monastère de filles dans un lieu sauvage et inculte baigné par la
Sambre. Telle est l'origine du célèbre chapitre des
chanoinesses de
Maubeuge.
La fête de
sainte Aldegonde est célébrée
le 30
janvier,
jour anniversaire de sa mort, qui arriva, selon les Bollandistes, en 680, selon d'autres en 684, et selon d'autres encore en 689. Elle fut d'abord inhumée à
Cousolre, mais en 690 les
religieuses de
Maubeuge obtinrent pour leur maison les dépouilles de la
vénérable fondatrice. Le culte rendu dans le Hainaut à cette sainte est d'une haute antiquité, puisque son nom figure dans les
calendriers du temps de
Louis le Débonnaire cités par
dom Luc d'Achéry (
Spicilège, t. 10, p. 131), et dans le
martyrologe d'Usuard, qui parut sous le règne de
Charles le Chauve. On le trouve aussi dans l'ancien
bréviaire d'
Autun, dans le
martyrologe romain et dans ceux de Raban et de Notker. Le testament attribué à
sainte Aldegonde est rapporté par Aubert Lemire (
Diplomata Belgica, t. 3, pp. 557 et suiv.), Si cet acte n'est pas
faux, comme l'ont avancé quelques critiques, il est au moins suspect d'
interpolation. On trouve dans les Bollandistes et autres agiographes plusieurs vies de
sainte Aldegonde, que Corneil Smet a commentées savamment dans les
Acta sanctorum Belgii, in-4°. Bruxelles, 1783-1789, pp. 291-313.
Mabillon a fait imprimer une
Vie de sainte Aldegonde, écrite en l'an 900, par Huchaud, moine de St-Amand. André Triquet a publié :
Sommaire de la vie admirable de la très illustre princesse sainte Aldegonde, miroir de vertus, patrone de Maubeuge,
Liège, 1625. Cet ouvrage a eu sept ou huit éditions, sans compter une traduction latine qui parut à
Tournay en 1666. La
Vie de sainte Aldegonde a été encore écrite par le
jésuite Binet,
Paris, 1625,
in-12. On trouve l'
histoire de
sainte Aldegonde, fille du
duc Waubert, très détaillée, dans l'
Histoire du Hainaut par Jacques de Guyse, publiée en latin et en français par M. le
marquis de Fortia,
Paris, 1829, t. 6 et 7. La fondatrice des
chanoinesses de
Maubeuge est aussi l'héroïne d'une comédie (sérieuse) en vers français par Jean d'Ennetières, seigneur de Beaumez,
Tournay, 1645,
in-12.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 1 - Page 373)
Les
religieux prémontrés de Tronchienne ou Dronghem, auprès de Gand, honoraient la mémoire d'une autre
sainte Aldegonde, fille de saint Bazin ; l'abbé Ghesquière a démontré qu'il fallait
ajouter peu de foi aux actes de cette sainte et du prétendu roi son père.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 1 - Page 373)
Dictionnaire universel d'histoire et de géographie de Bouillet Sainte Aldegonde, vierge, née en 630 dans le hainaut, d'une maison issue des rois francs, morte vers 680, prit le voile et fonda sur les bords de la
Sambre le chapitre des
chanoinesses de
Maubeuge. On la fête le 30
janvier.
Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 20ème édition (1866), p. 41.